Les violences sexuelles 3.0
L’émergence d’internet dans les années 90 a modifié notre quotidien, offrant aux foyers un nouvel outil de communication, d’informations et d’échanges.
En effet, l’apparition des nouvelles technologies de l’information et des communications a transformé les liens sociaux, proposant ainsi de nouvelles modalités de mise en contact, et même au-delà des frontières, notamment grâce aux forums, blogs, chats,...
L’arrivée des réseaux sociaux dans les années 2000 a également engendré une modification des relations interpersonnelles. Désormais, et ce plus ou moins volontairement, nous pouvons partager et exposer instantanément aux autres des temps de notre quotidien, même les plus intimes. Il en va de même pour nos pensées ainsi que nos humeurs, et ce bien souvent dans un désir, peu maîtrisé, d’une mise en scène de soi.
Cet essor fulgurant a favorisé l’avènement de nouvelles dérives de l’usage d’internet. La délinquance a investi cet espace virtuel, notamment les violences sexuelles qui prospèrent au-delà de toutes limites. Protéiformes, elles émergent à une telle rapidité que le législateur doit s’adapter afin de promulguer les réponses juridiques et pénales appropriées.
Grooming, happy slapping, sextorsion, revenge porn, michetonnage… , en recrudescence et de plus en plus médiatisées, à quoi correspondent ces nouvelles formes de violences sexuelles ?
De quels moyens disposons-nous pour enrayer ces violences sexuelles bien réelles émanant du virtuel ?
Les cyberprédateurs présentent-ils les mêmes caractéristiques psychopathologiques que les agresseurs sexuels avec contact ?
Lors de cette journée, nous tenterons d’apporter des pistes de réflexions et des réponses à travers l’expérience de celles et ceux qui combattent ces violences sexuelles 3.0 – sur un plan de la prévention, de la répression ainsi que dans la prise en charge de leurs auteurs.